Don’t : On a testé pour vous : le DIY en coloration de extrême (si, si)…

Non mais ça dépote ou bien ?

Lecteur Capillophile (heuh), oui, y a quelque chose qui m’a toujours fortement trituré l’esprit – surtout depuis quelques années où la mode tend vers ce genre de bizarreries : comment les filles arrivent à avoir des cheveux roses ?

Bon, pour placer le contexte capillaire de base : je suis méditerranéenne, le genre à avoir au naturel un mono-sourcil et un duvet à la  Yéti… donc aussi, une magnifique chevelure châtain très foncé. Je pense que plus foncé que ça y a que noir.

Donc, comme dans la vie des fois, on a que ça à faire, …
L’idée est partie de ma soeur. Plus jeune, elle a accès grâce à son oncle, à un salon de coiffure où elle peut un peu faire ce qu’elle veut. Elle a demandé à avoir les cheveux roses.
Quelques heures et une bonne dose de courage plus tard, elle ressortait avec les cheveux… roses.
Pour la modique somme de 300€ elle avait la couleur qu’il lui fallait. Elle ressemblait à ces jolies petites Cosplay Kawaii … une licorne !

Un an plus tard – après avoir enchaîné le bleu, le vert, le mauve, le rose, le turquoise,… – sa magnifique chevelure ressemble à un amas de spaghettis trop cuits. Tu tire dessus tu leur fait gagner dix centimètres.

Bref.

Donc, comme je suis taquine, je me suis dit : t’as un an pour obtenir le même résultat, à moindre coût, et à moindre dégât constaté sur le tif. Hum.

La première chose à faire, c’était de me renseigner.
Oui, parce que sorti d’aller chercher mon flacon de Movida chez Carrouf, j’ai (contrairement à la soeurette qui a fait des études de coiffologie appliquée) une expérience en matière de coloration avoisinant le zéro absolu, et une foirade orange Cinquième élément en rhéto.
Donc, le défi était ardu, la tâche q(w)uasi-insurmontable, mais armée de mon sourire ravageur et de la certitude que j’allais finir chauve, j’ai été grimper le mont Colo.

Le Challenge, Lecteur Incrédule, c’était de passer de châtain presque noir à blond cendré.

Une fois cette prouesse effectuée, je pourrais alors décliner les couleurs comme bon me semblerait.
Enfin, ça, c’est dans le Monde Magique de Deb.

I. L’avis des experts

Bon, déjà ma soeur s’est foutu de ma gueule et m’a demandé de prendre des photos.
On est assez caustiques dans la famille.

  1. La spécialiste de la coloration en salon
    m’a fortement déconseillé. Cheveux très longs et fins, elle m’a dit que mon cheveux risquait de devenir poreux, de « boire » la colo et donc de fermer le cheveux à la prise de la couleur. WTF ?
    En gros, plus ton cheveu est long, plus tu laisses poser le produit sur les pointes (qui sont généralement colorées les premières), et plus ton cheveu est soumis aux vilains produits que tu mets dessus. Il risque donc de s’abîmer et de s’écailler. Une fois écaillé, c’est foutu. Il retient plus du tout la couleur. Donc ton cheveu, il colore et après quelques shampoings il dégorge.
    SEXY !
  2. La copine qui a fait coiffure
    m’a rassurée. Oui, y a un risque. Mais il existe des solutions naturelles, ou pas loin. J’étais pas obligée d’y aller à l’ammoniaque et aux peroxydes direct.
    Les masques citron/miel/cannelle sont assez sympa et le résultat a le mérite de se faire voir directement. (je vous ferai un topo là bas en bas si j’oublie pas)
    Par contre, fallait y aller mollo, ça allait prendre du temps, au risque de se retrouver avec le souci évoqué au point 1.
    Bon, patience et moi, pas bon ménage !
  3. La pote déjantée qui a les cheveux violets
    qui me dit : ouais en fait faut que tu retires tous les résidus de colo sur ta tête. Tu prends un before, tu nettoies, t’attends, tu recommences, tu décolores et puis tu recommences jusqu’à ce que tu aies la couleur désirée.
    Before ? Décolores ? Hein ?

Bon, une chose était sure, fallait que j’aille faire des courses.
Parce que j’ai pas ça chez moi un before.

nahaaa…

II. Shopping List 

Bon.

Du before, une décolo, j’étais pas dans la merde.

Alors, mue par un instinct de survie capillaire, je suis partie chez Kruidvat.
Et là, j’ai appris ce qu’était un before (ou B4)…

tout de suite ça me parle plus…

Le before donc, c’est un produit qui restaure ta couleur naturelle. Si, si. C’est censé retirer toutes les particules de couleur (les pigments pour les puristes) de ton cheveu, et lui rendre sa jolie couleur d’origine.  Dans le doute, j’ai pris une boite de chaque.

Mais il fallait d’abord que je me trouve la décoloration qui tue. Et là, chez Kruidvat, j’ai pas trouvé, alors je suis allée chez Di. On a ses inconditionnels ou pas… je voulais quelque chose qui soit pas directement ultra corrosif. J’ai opté pour un soin de Garnier, sans ammoniaque, qui te promet une perte de 6 teintes et pas de jaunissement. C’est important que ton cheveu ressemble pas à celui de Barbie, quand-même… non ?

J’étais fin prête !

III. Le parcours du combattant

J’en ai chié.
Je vous avoue que j’en chie toujours à ce jour, soit exactement onze mois et quinze jours après l’application du premier before.

J’ai bien suivi toutes les instructions, j’ai bien fait attention à maintenir mes cheveux au chaud.
Force fut de constater que les premières application m’ont laissée dépitée (voire à la limite du rasage militaire en bonne et due forme).

Première tentative : application du before, pause et application de la décoloration.
Résultat : cheveux décolorés tendant vers le carotte en bas, et platine en haut (si je vous jure)…

Deuxième tentative : application du before, pause et application de la décoloration.
Résultat : teinte de carotte moins évidente, cheveux tirant vers le blond pisseux sous meth.

Troisième tentative : application du before, pause, et application de la décoloration.
Résultat : pas trop mal, le cheveux a toujours une nuance cuivrée, mais il semble plus naturellement blond.

Bon. Là, on était six mois après le début de mon challenge. Je vous avoue que j’avais qu’une envie : me reteindre en brune. Mais il fallait que je tienne bon. Cet article et les cheveux de toutes les malheureuses qui auraient la même idée saugrenue que moi en dépendaient !
J’ai donc, comme dirait mon frère : arrêté mes conneries avec mes putains de cheveux, et attendu un peu avant de faire quoi que ce soit… frustration intense.

Heureusement, l’été étant là, j’en ai profité pour m’éclaircir les cheveux naturellement au soleil, avec un coup de pouce bio de mes potes citron, miel et cannelle.
Il suffit de mélanger du citron avec de l’huile d’olive, un peu de miel et une chouille de cannelle et de touiller. Une fois le mélange plus ou moins homogène (je vais pas vous exposer le souci de l’émulsion mais en gros, ça se mélange pas vraiment l’huile et le jus de citron), vous appliquez sur le cheveu en évitant le cuir chevelu (oui, alors, le citron, ça pique. Fort) et vous laisser poser.
Entre 20 minutes et 2 heures, et puis au choix, vous allez au soleil après avoir rincé ou vous séchez au sèche-cheveux. Surtout l’hiver.

L’été fini, j’ai eu envie de changer de tête, alors j’ai été chez le coiffeur. La fille qui m’a reçue m’a demandé si j’avais un souci quelconque à ce qu’elle retire les fourches et autres casses ?
Que nenni ma brave !
Grand bien m’a pris !
20 centimètres en moins et une fureur compulsive à contenir j’ai mis en place la suite du challenge.

Comme mes cheveux arrivaient plus ou moins à la bonne teinte, il fallait maintenant fixer une couleur qui tienne la route, et me permette de colorer un rose ou un violet (j’en rêvais) par dessus en fin de périple.

C’est là que j’ai appris que pour fixer le cuivré – qui apparemment refuse de sortir de mon cheveu, quoi que je fasse, où que je sois, rien ne l’efface* – il fallait mettre du cendré.
Donc rebelotte, …

Quatrième essai : before et coloration cendrée.
Résultat : hallucinant. Je me suis retrouvé avec les cheveux de Barbie. Mais les vrais, tu vois, ceux que quand tu les brosse, tu les as pas vraiment brossé en fait, ils tiennent tous seuls en position explosion capillaire de force 8.  Mais ça c’était avant la colo. Et après, miraculeusement, mes cheveux étaient nickel. Jolie teinte, pas trop rêches…
Sauf que le lendemain au réveil

Aaaaah, non, pas orange !!!

Le retour de l’orange pisseux… la poisse !

Donc, là je suis partie chez le coiffeur, j’en pouvais plus. J’ai coupé, court, genre carré dégradé.
J’ai teint en rose.
Sauf que là, le rose il a pas vraiment bien pris. On voit mes racines, l’orange, et le rose, 50 nuances du brun au rose en passant par toutes les couleurs chamarrées de l’arc-en ciel ou presque.

Et tout ça pour la modique somme de 50€ de coiffeur, 80€ de before, la même chose de colos en tous genres. J’ai payé le même prix que ma soeur à peu de choses près et ça fait un an que j’ai une tronche qui me plait pas.
Non parce que sorti de toute autre considération farfelue, ça me va pas du tout les teintes claires…

Oui, moi aussi des fois j’ai envie de me baffer

Bon, moralité : va chez le coiffeur : t’es fixée tout de suite, ça te revient moins cher, et si t’as pas à 100% ce que tu veux, au moins tu as un truc joli avec lequel tu peux te promener sans perdre tous tes amis, et que tes animaux de compagnie te fassent la tronche !

A bon entendeur…

D.

 

 

 

*je pense que je mérite la palme de la référence la plus pourrie à JJ. Goldman… pardon.

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