Don’t : Les films à éviter (1)

Il y les films qu’on adore, ceux qu’on trouve potables, et qui méritent donc dissection et argumentaire de vente.
D’autres, par contre, n’ont pas réussi à obtenir de note… un petit florilège de fin d’année.

Gerard

Ceux-là, vous pouvez les éviter 🙂 mais on conseille toujours, cher spectateur, que tu te fasses ton propre avis !

Crypt/The convent, la crypte du diable

La bande annonce déchire !
L’Eglise doit envoyer un exorciste, un spécialiste du paranormal et un enquêteur dans la crypte d’un ancien Couvent (si, y a une majuscule à Couvent), à la suite de la mort mystérieuse d’un groupe de jeunes dans l’enceinte du bâtiment.

Ce film regroupe à lui seul tous les clichés du genre (entendons les films de possession) :

  • des acteurs qui sont tout sauf bons, ou crédibles
  • une réalisation approximative
  • une ambiance virant au grotesque
  • des effets spéciaux qui n’ont de spéciaux que le nom…
  • une histoire quasi-inexistante
  • the obviously obvious à tour de bras
  • un démon impossible
  • un côté pseudo-intellectualisé absolument désolant compte tenu du résultat.

Un point positif cependant, le décor. Le Couvent où est tourné le film est superbe, ce qui permet de très belles images, ce qui empire encore l’impression de désastre qui se dégage au visionnage. Et le serpent se mord la queue indéfiniment.

Un beau raté !

Mister Babadook

Purée, on l’aura attendu celui-là. Primé à Gerardmer, c’est toujours bon signe.
La bande annonce claque, l’histoire semble tenir la route, les acteurs aussi… un huit clos, donc.

Et bardaf, c’est l’embardée !

Une jeune femme se rend avec son époux à la maternité pour accoucher de leur premier né. Sur le trajet, un accident de voiture, le mari meurt sur le coup, la femme et l’enfant s’en sortent. Des années plus tard, Amélia et Samuel affrontent les terreurs nocturnes du petit garçon, persuadé qu’un monstre se cache dans le placard. Sa mère tente tant bien que mal de le convaincre qu’il imagine tout ça, combattant sa propre tristesse, submergée par le décès de son mari, elle a l’impression de sombrer peu à peu dans une folie malsaine. Un jour, Samuel lui apporte pour la lecture du soir un livre trouvé dans la bibliothèque. Mr Babadook vient d’entrer dans leur vie. Et une fois entré, il ne part plus jamais…

Tout pour un bon film. Je comprends pas. Pas d’ambiance, pas d’énergie, pas de sursauts… déçus.

22 Jump Street

Oui, on sait, mais le 21 nous avait fait marrer, on avait apprécié les références à la série, tout ça…

Schmidt et Jenko reprennent du service, au 22 Jump Street – le 21 ayant été revendu à des colombiens – après leur succès dans l’affaire de drogue du volet précédent, et malgré les millions en dégâts divers, et leur penchant pour la consommation effrénée de la marchandise qu’ils étaient censé trouver…

Rien de neuf sous le soleil, et malheureusement pour les deux acteurs principaux que j’aime beaucoup, comme souvent les suites ne valent pas le premier volet. Ici, encore une fois, on se retrouve devant une resucée plus vulgaire, exclusivement tournée pour qu’on puisse voir deux niais prendre des drogues dures et se bourrer la tronche. Bref. Les clins d’oeil sont du coup moins bons, vu que les meilleurs étaient dans le un. Et ça vaut pour tout. Les vannes, l’histoire, la réalisation, les acteurs, etc…

Un beau bide.

Annabelle

Annoncé comme le prequel de Conjuring : les Dossiers Warren, Annabelle était l’une de nos attentes en cette fin d’année. On aime bien se faire peur en éteignant toutes les lumières.

Au temps pour nous. La bande annonce fait plus peur que le film. J’ai eu deux moments où j’ai serré la main de Diego : quand le couple se fait agresser, quand Mia trouve les dessins. Pas de sursaut, pas de peur. Pourtant, une fois encore le teaser promettait un film « qui-fait-peurrrr »!

Mia, qui collectionne les poupées en porcelaine en tous genre, et John s’apprêtent à accueillir leur premier enfant. Un soir, alors que John vient d’offrir à sa femme, en cadeau pour la nursery, la poupée qu’elle recherche depuis des années, et que le couple s’endort paisiblement, la jeune femme est réveillée par un cri provenant de la maison de ses voisins.
Endoctrinés par la secte à laquelle ils adhéraient, Annabelle – la fille des voisins – et son compagnon assassinent les parents de la jeune fille avant de passer à la maison des Gordon et de poignarder Mia avant que la police ne les abatte. Annabelle en poussant son dernier soupir, porte la poupée dans ses bras.
Dès le retour de Mia à la maison avec le bébé, des choses inexplicables se produisent. Ils décident alors de déménager.

Un si bon synopsis. Une si bonne idée.

Le film est lent, mou, les acteurs ne croient pas à ce qu’ils jouent, ça traîne en longueur, ça s’épuise avant de sombrer dans les lieux communs.  Rien de bien transcendant, donc.

The scribbler

Adaptation d’un roman graphique de Daniel Schaffer, qui a souhaité écrire le scénario pour la version cinématographique de son oeuvre, The Scribbler souffre du manque de moyens de la production, et de l’inexpérience de son équipe de réalisation.

Nous suivons Suki, suspect numéro 1 d’une série de morts survenues depuis son arrivée entre les murs de la Tour Juniper. Un endroit où le gouvernement parque sociopathes, délinquants sexuels et autres déviants violents. Envoyée là-bas afin de suivre son traitement expérimental pour contrer les personnalités multiples, « La Brûlure Siamoise », Suki va entrer dans un endroit proche de l’enfer, peuplé de folles qui finissent toutes par sauter dans le vide, après avoir rendu une visite sexuelle à Hogan (le père dans Raising Hope), toutes, sauf Mia et Alice.

Un porno-soft avec Gina Gershon… un scénario bancal, une réalisation à la limite de la série Z, des effets spéciaux à budget riquiqui, des acteurs bancals… un film que nous supplions le spectateur que tu es de ne pas regarder, ou à tes risques et périls. Me demande si y a pas des risques d’épilepsie à regarder ce genre de choses.

Détour Mortel 6

On aime bien les bains de sang un peu second degré. Un bon Making Off, un truc qui se prend pas au sérieux, genre Texas Chainsaw Massacre, on crache pas dessus, ça détend.
Du coup, on adhère à la série Détour Mortel. On se faisait une petite joie intimiste à se mettre devant, et à ricaner en applaudissant les scènes de bouseux consanguins qui nous plaisent tant dans leur rudesse toute américaine profonde.

Le jeune Dany hérite de Hobs Springs, un ancien Spa qui tombe un peu en désuétude, suite à un management approximatif de ses cousins, dont on ignore s’ils sont idiots, incestueux ou juste bizarres. Il décide d’aller visiter les lieux avec sa petite amie et plusieurs de leurs amis, pour voir s’il peut tirer profit de son héritage d’une quelconque manière, et pour nouer des liens avec sa famille dont il ignore tout.
Le jour où ils arrivent, un car de retraités quitte le Spa, après quelques kilomètres, ils se rendent compte qu’une de leurs compagnes de voyage manque à l’appel.

Le film commence bien, avec un double meurtre sanglant. Et puis ça part en orgie sans queue ni tête (pardon pour le jeu de mots stupide), meurtres sous coït, inceste, viols, orgies, un ramassis de porno-soft sous le couvert d’un sujet traitant de l’eugénisme, ou de la race parfaite et pure que ces péquenauds assassins essaient de retrouver, grâce au sang pur du jeune Dany.

NEeeeEEeeeXt !

Hahahahahaha

D&D

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